6 Octobre 2023: Annonce de la sortie d'une intégrale

Le 17 Novembre prochain sortira une intégrale des enregistrements faits chez Philips-Universal entre 1964-1992.

321 titres en 14 CD dont trois que d'inédits.

Son prix est de 59,99 euros en vente dans les magasins et sites habituels

 

 

Je donne la parole à Laurent Collard qui a beaucoup travaillé à sa réalisation

 

Bonjour à tous,

Ça y est, j'ai le feu vert ! Voilà la grande nouvelle du jour : la sortie d’une intégrale « Philips » consacrée à Serge !

Je me charge de créer ce post car j’ai étroitement collaboré à la réalisation de cette intégrale. Et je voulais vous faire part de mon travail point par point, en essayant de ne pas être trop long. Mais ce fut tellement passionnant qu’il sera difficile d’être bref…
Le 20 janvier dernier, grâce à Anne, l’une des cinq administratrices de ce groupe, j’ai pu être mis en relation avec Luana Santonino-Lama, qui m’a mis à son tour en contact avec Universal Music. Luana et Universal cherchaient des connaisseurs/collectionneurs de la discographie de Serge, afin de pouvoir être le plus exhaustif possible dans le projet prévu pour le mois de novembre. Et quel projet ! Une nouvelle intégrale.

Connaissant parfaitement la discographie de Serge, et ayant déjà pu remarquer depuis très longtemps que l’intégrale parue en 1997 était incomplète et comportait des erreurs, il a été aisé de mentionner les titres absents au sein de celle-ci. Dont de nombreux jamais réédités en CD. Dès la première réunion avec le chef de projet Franck Diguet, j’ai fait ajouter une dizaine de titres dont « Universal » ne connaissait pas l’existence :
- Les premiers enregistrements de Serge parus sur un 33 tours 25 cm du nom de « Finale des Relais de la Chanson Française » enregistré en public le 3 juin 1964, avant même la parution de son tout premier 45 tours ;
- Les versions italiennes de « C’est toujours comme ça la première fois » et « Une île » ;
- La version 45 tours de « Malgré tout » qui est totalement différente de celle parue sur l’album « Superman » (rééditée partout) ;
- La chanson « Au jardin du souvenir » par Les Athéniens où Serge prête sa voix tout le long ;
- Le titre « Ils s’aiment » paru en 1975 sur un triple LP Barclay du nom de « Paris Populi » ;
- Le duo avec Alice Dona sur « L’antistar » ;
- Le duo avec Nana Mouskouri sur « L’heure exquise » enregistré en studio le même jour que « Habanera de Carmen » ;
- Ou encore le duo avec Marlène Jobert sur « Je le voudrais, je la voudrais », pour ne citer que ça.
C’était un vendredi… et le lundi toutes les bandes, ou presque, avaient déjà été retrouvées dans les archives Universal Music ! Comme quoi, quand on sait que ça existe…

Mais ce n’est pas tout ! Au fil des très nombreuses réunions que j’ai eues via Zoom, c’est au tour d’Universal d’avoir retrouvé un énorme paquet d’enregistrements inédits, qu’ils soient sur bandes multipistes ou bandes mixées. Entre des essais voix, des maquettes, des versions alternatives et des titres inédits, le nombre de choses retrouvées est très impressionnant. J’en fus moi-même totalement sidéré.
Dans les premières découvertes, il y a eu « L’Angleterre est une île » et « Rouler sa bosse ». Deux titres totalement inédits enregistrés durant la session de l’album « Superman ». Ensuite la découverte d’une version alternative de « Mourir en France » mais aussi de la chanson « Le tyran ». Puis la trouvaille d’un inédit par Georges Chauvier, « Noël blanc », enregistré pendant la session de l’album « Lama Père et Fils ». Ou encore une chanson totalement atypique, « Le studio de rere », enregistrée en 1987 et totalement inédite elle aussi. Enfin l’une des dernières grosses découvertes fut celle des versions anglaises de « Je suis malade », « L’enfant au piano » et « Entre parenthèses » enregistrées en 1980 et retrouvées sur une bande mixée sans grande précision supplémentaire (pas de date exacte en dehors de 1980)
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Voilà donc une intégrale dont le mot prend tout son sens, car là vous avez tout ! Rien n’a été oublié. Tout a été ratissé de long en large. Même certains titres, dont « Adjani », « Comme un boomerang » ou « La nostalgie des harems », qui figuraient dans l’intégrale de 1997 à partir d’une numérisation de vinyles, sont aujourd’hui proposés à partir des bandes originales.

Je ne remercierai jamais assez Franck Diguet pour son extrême gentillesse. J’ai pu être mis au courant de tout et à tout moment. J’ai eu accès à tous les documents visuels et audio de cette intégrale afin de corriger la moindre ligne, la moindre date, le moindre titre qui n’auraient pas été parfaitement exacts. J’ai eu mon mot à dire quant au choix des photos, quant à la disposition des titres sur les CD. Ce fut une expérience exceptionnelle, et si d’autres chefs de projets comme Franck Diguet pouvaient exister chez Universal et dans les autres maisons de disques, ce serait absolument formidable.

Malheureusement les enregistrements public tant attendus, ne pouvaient pas être inclus au sein de cette intégrale qui n’est réservée qu’aux enregistrements studio. Cela a été l’objet de nombreuses discussions, car je sais que la grande majorité d’entre vous les attend depuis très longtemps. Cependant, toutes les bandes multipistes des concerts (Palais des Congrès 1977, 1979 et 1981) ont été numérisées. Cela a permis de retrouver de très nombreux titres écartés lors de la parution des vinyles, et donc de retrouver les concerts dans leur intégralité ! 9 titres supplémentaires pour le Palais des Congrès 1977, 17 titres supplémentaires pour 1979 et 17 titres supplémentaires pour 1981. Je peux donc fièrement vous annoncer que les lives seront disponibles pour la toute première fois, et dans leur intégralité, sur le net (Spotify, YouTube, etc.). Il n’y aura malheureusement pas de parution CD, mais c’est déjà grandiose que ceux-ci ont enfin été numérisés à partir de la source originale, et qu’ils seront enfin disponibles.

J’ai été très long, mais il fallait que je vous parle de tout cela.
Je tiens une nouvelle fois à remercier Anne Loire pour sa gentillesse, sa confiance et pour m’avoir mis en relation avec Luana.
Je remercie évidemment Luana pour sa disponibilité et son contact toujours fort aimable.
Et puis je remercie Franck Diguet, Bruno Haye, Jean-Étienne Loose, chefs de projets et ingénieur du son, sans qui cette intégrale n’aurait pas pu voir le jour. Ils ont fait un boulot formidable.