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30.01.2009

30 Janvier 1981:Le monde

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Serge Lama au Palais des congrès

Par CLAUDE FLÉOUTER.

Tous les deux ans, Serge Lama prend possession de la scène du Palais des congrès et tient l'affiche trois mois durant, c'est-à-dire chante devant trois cent mille personnes. Entre-temps, il " tourne " en province, entreprend une moyenne de cent soixante-dix galas dans l'année, et remporte invariablement la palme du chanteur le plus populaire.

Pour cet ancien enfant de la balle, cela ne s'est pas fait tout seul : en province, par exemple, Lama s'est livré, dans les années 60 et le début des années 70, à un véritable et patient travail d'implantation sur le terrain, se produisant à perte, d'abord dans telle ou telle ville, telle ou telle salle, s'affinant au contact du public, mettant au point un personnage vigoureux, tendre et un peu fragile, aux coups de gueule et aux éclats de rire, doté d'un solide goût du bonheur et nourri d'une tradition largement développée auparavant par Bécaud, Aznavour et Piaf.

Certes, à côté de cette tradition, il y a aujourd'hui chez Lama une touche de modernité. Oh ! très peu, juste ce qu'il faut pour être une des voix de cette France profonde qui croyait se révolter autrefois à la lecture de Vipère au poing, d'Hervé Bazin.

Précisément, Serge Lama chante Et basta la famille et la nostalgie de l'enfance, et aussi la solitude, l'amour, la vie d'hommes et de femmes sans histoire. Comme toujours, les chansons sont bien ficelées, écrites en collaboration avec une équipe (Alice Dona, J. Gilbert et Jean-Claude Petit), habile dans un travail de confection propice pour déployer un climat, un sentiment.

Au Palais des congrès, Serge Lama reste une fois de plus fidèle aux mêmes musiciens, au nombre de sept, au même arrangeur, au même chef d'orchestre. Et il occupe aussi naturellement l'immense plateau avec sa force de conviction, ce besoin sensuel de la scène et du public, et cette manière de donner qui ne craint ni les effets conventionnels ni la larme du mélo. Pour ce nouveau récital en deux parties, où l'on retrouve quelques classiques, Lama a habillé certaines chansons avec une mise en scène sobre, heureuse, de Bernard Lion.

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