8 Novembre 2013: Le silo à Marseille

Pour la seconde fois de l'année Serge lama se produit dans cette nouvelle salle construite dans un ancien silo à grains sur le port de Marseille

 

Paru sur le site du Silo

 

Après une date à guichet fermé le 25 Janvier 2013, Serge Lama revient au Silo le Vendredi 8 Novembre.

 

Incontournable Serge Lama:

Le 11 février 1964, le jour de son 21e anniversaire, Serge Lama ouvrait le spectacle de Barbara au cabaret parisien l’Écluse, livrant ainsi au public venu applaudir la chanteuse son tout premier tour de chant. Quelques temps plus tard, il enregistre son premier 45 tours et débute une carrière musicale qui le propulse très vite parmi les grands noms de la chanson française, aux côtés de Charles Aznavour et de Gilbert Bécaud. C’est pour célébrer ces moments inoubliables, ainsi que ses 70 bougies, que le chanteur a décidé de partir en tournée dans toute la France pour renouer avec le public qui le suit depuis ces cinquante dernières années. Pour sa tournée « 50 ans de carrière », Serge Lama interprétera sur scène ses plus beaux titres, de « Femme Femme Femme » à « D’aventures en aventures », sans oublier « Les P’tites femmes de Pigalle ». Cette tournée évènement est accompagnée, à l’occasion de son double anniversaire, de « La balade du poète », album best-off réunissant 39 titres du chanteur, dont 4 inédits. Car Serge Lama n’est pas qu’un monstre de scène, il est aussi un formidable auteur-compositeur, qui a offert à la chanson française l’une des plus belles chansons d’amour qui soit, « Je suis malade ». Interprète tout autant que poète, Serge Lama est aussi un chanteur révolutionnaire. Après avoir, en février dernier, refusé une Victoire d’honneur aux Victoires de la musique, Serge Lama a prouvé que seule la passion l’animait. « Quand je suis en scène, j'ai besoin d'aller au bout de chaque chanson comme si je jouais ma vie, par sacerdoce et conviction », a-t-il dit. Une bonté d’âme que son public saura goûter sur scène avant de lui souhaiter un excellent anniversaire.

*****************************************************************************************************

Avec Serge Lama, la chanson sur l'air de la nostalgie

Le chanteur était au Silo, pour fêter 50 ans de carrière. Souvenirs, souvenirs

Philippe Faner

Dans un coin de scène, trône en bonne place un grand miroir. Celui dans lequel Serge Lama a dû voir souvent sa vie défiler. Dès les premières notes entamées par ses musiciens mais avant qu'il n'apparaisse en public, on voit des photos de lui se succéder à l'intérieur de la glace. Depuis l'enfance jusqu'aux grandes étapes qui ont marqué sa carrière.

Costume sombre, la démarche claudicante typique de son personnage, il vient devant son public, présente ses musiciens avant d'attaquer ses premières chansons. "Je suis dans une nostalgie qui me correspond, que j'ai toujours eue", avait-il annoncé dans une interview parue hier dans nos colonnes. La nostalgie était bien au rendez-vous, hier, au Silo. Pour parler d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. 

C'est la vie Lilas, Femmes, femmes, femmes, Mon ami, mon maître, Serge Lama égrène ses tubes refaçonnés par de nouveaux arrangements et glisse, de temps en temps, quelques morceaux plus récents. "C'était un temps chouette que ce temps-là", dit-il encore comme pour insister sur la lourdeur du temps qui passe.
Le chanteur a fêté cette année ses 50 ans de carrière en même temps qu'il soufflait ses 70 bougies.

Surpris par le malaise d'un spectateur, Serge Lama doit s'arrêter de chanter pendant quelques minutes avant de se demander s'il doit reprendre ou non le refrain des Petites femmes de Pigalle. Il poursuit finalement son concert en sacrifiant un peu la chanson et en accélérant le rythme, sans doute gêné par ce télescopage de situations. Un hommage à Barbara, "une grande femme, celle qui m'a imposé à Bobino en 1964". Et le revoilà parti sur des textes qui célèbrent encore les regrets. "Sans remords et sans tabou que j'arrive au bout", chante-t-il dans l'une de ses dernières chansons. "D'aventures en aventures", Serge Lama cultive avec la même envie la mélancolie et la nostalgie. Et c'est peut-être ce qui plaît le plus à son public.

La Provence du 9 novembre 2013